Des acteurs de la justice partagés entre la justice restauratrice et la justice répressive des mineurs auteurs d’infraction ou victimes d’infraction

Des membres des observatoires auprès des centres de détentions du ressort de la Cour d’Appel de Kara ont renforcé leurs capacités à Sokodé en matière de justice restauratrice en faveur des enfants. Cette année le thème « Mineurs en conflit avec la loi : Rôle des observatoires auprès des centres de détention pour la mise en place d’une justice restauratrice au Togo » a constitué le centre d’intérêts des débats de la rencontre et à l’actif de l’ONG Creuset avec l’appui technique et financière de l’ONG« Kinderrechte Afrika eV Kira » (Droit de l’Enfant en Afrique) et du ministère fédéral allemand de la Coopération Economique et du Développement (BMZ). Les membres et représentants des observatoires ont échangé autour des textes juridiques pouvant servir à mieux défendre les droits des enfants en conflit avec la loi. En principe le rôle majeur des observatoires est de contribuer à créer un environnement protecteur pour les enfants auteurs d’infraction et détenus dans les divers lieux de détention ainsi que les enfants victimes d’infraction afin de les intégrer dans un processus de réinsertion. C’est ce que l’atelier a contribué à enseigner aux participants qui devront pouvoir, dans l’exercice de leurs fonctions, assurer une vigilance pour la prévention des violations des droits de l’enfant en conflit avec la loi ou victimes d’infraction et de répondre efficacement aux sollicitations des acteurs de la justice juvénile en cas d’urgence. Il y subsiste une difficulté que la plupart des enfants en conflit avec la loi viennent des communautés et familles particulièrement démunies, et n’ayant pas accès à l’éducation. La question de la justice juvénile doit donc être régie par le principe fondamental de la « justice restauratrice » axée sur la récupération de la personne au lieu de la justice répressive axée plutôt sur la punition de l’auteur de l’infraction.
Le Temps/Atop