L’organisation Panafricaine de Lutte pour la Santé (OPALS) publie les résultats d’une étude sur le trafic des faux médicaments, étude diligentée entre 2017 et 2019 dans le Yoto en collaboration avec l’ordre national des pharmaciens du Togo et le ministère de la santé afin de déterminer l’impact de l’utilisation des faux médicaments.
Ces résultats vont amener les autorités locales, les acteurs de la santé et de la pharmacie à admettre que c’est un fléau qui menace la santé publique et contre lequel ils doivent unir leurs forces.
Les faux médicaments présentent une grave menace pour la santé publique dans les pays les plus pauvres d’Afrique subsaharienne dont le Togo. Ils représentent 30% des médicaments en circulation et les conséquences sanitaires de ce trafic sont difficiles à mesurer.
Le coordinateur médical et scientifique de l’OPALS au Togo, Dr Abdoul Gbadamassi, a rappelé que sur plus de 400 échantillons de produits suspects récoltés dans les ménages, 90% montrent l’absence ou le surdosage du principe actif et ces échantillons sont essentiellement prescrits pour lutter contre les excès de paludisme (antipaludéens, antipyrétiques, antidouleurs et antiinflammatoires) et leur trafic constitue un double crime (crime contre la santé et crime contre la société). Un appel à l’ensemble des pharmaciens, professionnels du médicament a été lancé en vue d’un engagement de tous à la vigilance pour servir de barrière entre ce trafic criminel et les populations mais surtout à unir les efforts pour renforcer la sécurité des circuits de distribution. Selon le constat de terrain, la population consomme plus de médicaments de rue ou d’origine douteuse. La sensibilisation doit être menée pour attirer l’attention des uns et des autres sur la dangerosité des médicaments de rue.
En savoir plus sur Le Temps
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Laisser un commentaire