La monogamie devient la règle en Guinée. Le parlement a modifié le code civil pour consacrer cette pratique dans ce pays où la polygamie est courante.
Le Parlement de Guinée a modifié le code civil pour faire de la monogamie le régime général du mariage, sauf en cas « d’accord explicite » de la première épouse, prenant le contre-pied d’un texte voté fin 2018 légalisant la polygamie.
Voté jeudi en séance plénière, le nouveau texte faisait samedi l’objet de critiques dans les médias guinéens, surtout de la part des hommes, tant la polygamie fait partie des pratiques courantes dans ce pays très majoritairement musulman.
De très nombreux hommes y ont plusieurs femmes, mais les deuxièmes, troisièmes ou quatrièmes épouses, avec qui ils s’unissent lors de mariages religieux ou traditionnels, ne jouissent pas des mêmes droits que les femmes épousées en premier lors de mariages civils, notamment en matière d’autorité parentale ou de succession.
En décembre, les députés, dont plusieurs sont polygames, avaient largement adopté un nouveau code civil, dont l’article 281 affirmait que « le mariage peut être conclu soit sous le régime de la monogamie, soit sous le régime de la polygamie limitée à quatre femmes ». Le texte disait aussi que « faute pour l’homme de souscrire à l’une des options », « le mariage est présumé être placé sous le régime de la polygamie », laissant donc le dernier mot à l’époux. L’article 281, affirme que « le mariage est soumis au régime de la monogamie pour tous les citoyens guinéens ». Toutefois, « le futur mari peut, au moment de la célébration du mariage, en présence de sa future épouse et avec l’accord explicite de celle-ci, déclarer qu’il opte pour la polygamie limitée à deux, trois ou quatre femmes au maximum ».
Le Temps avec AFP
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