Un haut responsable de la police burundaise a publiquement menacé d’éliminer les membres du principal parti d’opposition et leurs familles, s’ils organisent des « réunions clandestines » à leur domicile, selon un enregistrement audio parvenu vendredi à l’AFP.
Ces menaces ont été proférées par un commissaire provincial alors que le parti d’opposition Congrès national pour la liberté (CNL), deuxième force politique du pays, dénonce la « féroce » répression qui frappe ses membres depuis son agrément fin février.
« Je voudrais dire à celui qui tient une réunion clandestine nocturne chez lui que si on en est averti (…), tu seras en train d’attirer le malheur sur toute ta famille », a déclaré Jérôme Ntibibogora, le commissaire de la police dans la province de Muyinga (est), lors d’une réunion publique mercredi dirigée par le gouverneur de la province dans la commune de Gasogwe.
L’authenticité de l’enregistrement a été confirmée par plusieurs témoins présents sur place, dont des sources administratives, sous couvert de l’anonymat.
Le commissaire a assuré qu’il a toujours sur lui « des engins (explosifs) » et, a-t-il dit, il « suffit que je jette deux d’entre eux dans cette maison ». « Si tu veux perturber la sécurité, je vais en finir avec toi sur place, et si tu es avec ta femme et tes enfants, vous partez ensemble », a-t-il ajouté, répondant à des questions sur la répression qui frappe les militants du CNL
Le Temps avec AFP
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