Le bilan des victimes qui ont consommé ce whisky artisanal fabriqué dans la région de l’Est du Cameroun, continue de s’alourdir avec, à ce jour, 30 personnes décédées. Une centaine de personnes sont encore sous traitement dans les formations sanitaires de la région. Les autorités ont appelé à l’arrêt définitif de la production et la commercialisation de ce produit.
Depuis l’annonce de cet incident tragique, plusieurs Camerounais se sont rendus dans l’Est afin de se rassurer et constater que leurs familles ne font pas partie des victimes.
Joseph Moampi, chef traditionnel de Moampi, avoue ne pas comprendre ce qui a bien pu se passer dans son village. “Cela me fait très mal au cœur”, explique-t-il.
Parmi les habitants du village qui se sont retrouvés à la chefferie, Rose Mpane, âgée de 34 ans, dont le mari a succombé à l’intoxication à l’odontol. “Mon mari souffrait des yeux, il respirait autrement”, se rappelle-t-elle.
Une semaine auparavant, les populations se plaignaient de leur consommation d’odontol, un whisky local fabriqué à partir du maïs et du vin de palme, et s’évanouissaient après en avoir bu.
Le bilan actuel fait état de 30 personnes qui ont perdu la vie après avoir consommé cette boisson dans le département du Haut-Nyong et une centaine qui reçoivent encore des soins médicaux dans les hôpitaux.
Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé, un Camerounais consomme l’équivalence de 8,4 litres d’alcool par an. Ces chiffres placent le Cameroun dans le top 10 des pays consommateurs d’alcool dans l’Afrique sub-saharienne.
VOA
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