La communauté internationale doit « prendre des sanctions ciblées » contre les responsables du « coup d’état militaro-électoral », a déclaré le principal opposant gabonais qui refuse de reconnaître le pouvoir d’Ali Bongo », officiellement réélu la semaine dernière.
Jean Ping, qui se déclare le « président élu », a appelé la communauté internationale à « prendre des sanctions ciblées à l’encontre des personnes qui se sont rendues coupables de ce coup d’Etat militaro-électoral », notamment à travers le gel de leurs avoirs à l’étranger et des interdictions de voyager.
« L’imposteur appelle au dialogue. Quel dialogue? », a-t-il ajouté en référence à la main tendue d’Ali Bongo en faveur d’un « gouvernement d’ouverture ».
« Voilà quelqu’un qui a été désavoué par le peuple et battu dans les urnes, qui demande à celui à qui il a volé l’élection de venir dialoguer avec lui! (…) Nous n’irons à aucun dialogue sous l’égide de cet imposteur ».
Prônant une « résistance active », Jean Ping a également appelé à observer le 6 octobre une « journée nationale de recueillement pour nos morts (…) tués par ce pouvoir » durant les violences qui avaient suivi l’annonce des résultats provisoires en faveur du président sortant le 31 août, et dont le bilan est encore flou.
L’opposant a demandé « à Amnesty international et au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de venir au Gabon faire toute la lumière sur les assassinats, les disparitions et les violations des droits de l’homme ».
Jeudi, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a justement annoncé qu’elle allait procéder à un « examen préliminaire » sur la situation au Gabon, « afin de déterminer si les critères imposés pour l’ouverture d’une enquête sont réunis ».
Le Temps avec AFP
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