L’information est donnée par le journal Le Parisien sur son site web: des personnels navigants d’Air France refusent d’embarquer.
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Contrairement à British Airways et à certaines compagnies régionales telles que Asky, Air France continue à desservir les capitales des pays ouest-africains touchés par le virus Ebola.
« On a peur, résume une hôtesse au micro du reporter du Parisien. On sait qu’on fait un métier à risque, les pays en guerres, les dictatures, d’accord, mais là… c’est différent. » Là, c’est Ebola. Air France dessert quotidiennement Conakry, capitale de la Guinée, pays très touché par l’épidémie, et Freetown en Sierra Leone, quatre fois par semaine. « On est beaucoup à ne plus vouloir y aller, admet un steward, moi j’ai arrêté. » Plusieurs de ses collègues hochent la tête. Eux aussi ont arrêté. Ils en ont le droit, comme les pilotes.
Conakry est classé comme destination à risque par le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) d’Air France, rapporte le journal. Si la destination apparaît sur leur planning, les personnels peuvent refuser la mission. « Plusieurs vols ont déjà été annulés faute d’équipage suffisant », affirme Patrick Henry-Haye steward et responsable du Syndicat national du groupe Air France (SNGAF, minoritaire). Une allégation aussi rapportée par certains personnels navigants.
Des destinations rentables
Les dirigeants d’Air France annoncent qu’aucun vol n’a été annulé. La compagnie assure que « la sécurité des personnels est une priorité », assurant que les agents sont formés à gérer des situations liées à Ebola ; ces derniers démentent.
En vérité Conakry, Freetown et Monrovia constituent des destinations jugées rentables. Air France aurait un gros manque à gagner si la compagnie décide de suspendre ces vols vers ces pays.
La France s’apprêter à activer son dispositif de crise relative à l’épidémie d’Ebola.
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