L’initiative est inédite et mérite d’être saluée. Un programme de cantine scolaire visant les enfants les plus défavorisés, c’est ce que vient de décider le Ministère en charge de l’enseignement de base au Togo. Le programme de développement communautaire (soutenu par la Banque Mondiale) a rendu la chose possible.
Le Togo a lancé un programme de cantine scolaire, financé à hauteur de 1 milliard de francs Cfa (environ 2 millions USD) par l’Etat, en faveur de 31.000 élèves de 149 écoles des zones les plus vulnérables du Togo, a-t-on appris mercredi auprès du ministère togolais du Développement à la Base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes.
Le programme, lancé mardi, est inscrit dans la deuxième phase du Projet de Développement Communautaire (PDC) dont la phase pilote (2008-2013), au coût global de 16,450 milliards de francs Cfa sur financement de la Banque mondiale, s’est achevée sur un taux de réalisation de 118%.
Les cantines scolaires, dans les pays africains où elles sont effectives, ont l’avantage d’encourager la scolarisation et le maintien à l’école des enfants issus des familles pauvres. Le problème d’alimentation a été identifié comme une des sources de la sous-scolarisation.
Le projet vise à améliorer l’accès des populations pauvres aux infrastructures de base et d’améliorer significativement leurs revenus dans les milieux les plus défavorisés au Togo où le taux de prévalence de la pauvreté est passé de 61,7% en 2006 à 58, 7% en 2011.
Pour la deuxième phase, le PDC plus, la Banque mondiale a approuvé un concours de 12,1 millions de dollars pour développer les activités déjà mises en oeuvre avec succès dans les services de base, construire de nouvelles infrastructures communautaires et renforcer le système de protection sociale du pays.
« Grace au renforcement de l’état nutritionnel des enfants, la santé, le taux d’inscription, la rétention scolaire des enfants ainsi que le taux de réussite se sont améliorés dans les zones où le projet est mené », a expliqué Sidémého Tomegah-Dogbé, ministre de Développement à la Base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’ Emploi des Jeunes.
Le PDC plus aidera à réaliser, souligne-t-on, l’objectif du gouvernement de porter de 10% en 2012 à 20% en 2017 le taux de préscolarisation des enfants de 4 à 5 ans d’âge, en atteignant notamment 15,3% en 2014, 18% en 2015 et 18,9% en 2016.
Le taux net de scolarisation primaire devra passer progressivement de 88% en 2012 à 96% en 2017, tandis que le taux d’achèvement scolaire évoluera de 74,5% en 2012 à 90,5% en 2017 avec des niveaux intermédiaires de 80,8% en 2014 et 87,2% en 2016.
Dans sa Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE), le Togo s’est donné d’arriver à l’accès universel à l’école primaire d’ici à 2020 et de vaincre les disparités pour les enfants issus de familles pauvres, les enfants du milieu rural et les filles.
On attend maintenant de voir dans sa mise en œuvre si ce programme tiendra toutes ses promesses. Le corps enseignant et les parents d’élève auront sûrement un grand rôle à jouer dans ce cadre.
Le Temps et l’Agence Xhinua
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