Les électeurs de Guinée-Bissau ont voté dimanche pour la présidentielle et les législatives dont ils espèrent qu’elles permettront de tourner la page des coups d’État dont le dernier date d’il y a tout juste deux ans.
Ces scrutins dans un pays miné par la violence politico-militaire et la pauvreté, qui ont facilité sa transformation en plaque tournante du trafic de drogue en Afrique de l’Ouest, auraient dû avoir lieu un an après le énième putsch du 12 avril 2012 mais ont été maintes fois reportés.
Le putsch, mené par le chef de l’armée, le général Antonio Injai, nculpé depuis un an aux Etats-Unis de complot de narco-terrorisme avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), ce dont il se défend,
avait interrompu des élections générales entre les deux tours en renversant le régime du Premier ministre Carlos Gomes Junior.
Les fortes pressions des partenaires étrangers de la Guinée-Bissau, en particulier de ses voisins ouest-africains, pour que les élections se tiennent enfin, ont fini par payer.
Mais la peur d’un nouveau dérapage après la publication des résultats reste forte et les deux plus hauts responsables de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao, qui rassemble 15 pays) sont venus à Bissau dire aux acteurs politiques et militaires qu’ils ne l’accepteraient pas.
Pour maintenir la paix et la sécurité, les forces de la CEDEAO resteront jusqu’au mois de décembre 2014.
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