Une cour d’appel soudanaise a annulé mardi la condamnation à 20 coups de fouet de neuf femmes, jugées samedi pour avoir participé à une manifestation antigouvernementale non autorisée.
Un tribunal d’exception, instauré pour juger toute personne ayant violé l’état d’urgence décrété le 22 février par le président Omar el-Béchir, avait aussi condamné samedi les neuf manifestantes à un mois de prison.
« La cour d’appel a annulé les condamnations à la flagellation », a déclaré l’avocate de la défense Enaam Atieg, avant d’ajouter que la cour avait également ordonné la libération immédiate des manifestantes, arguant que le temps passé en détention depuis leur arrestation était suffisant.
Les neuf femmes avaient été arrêtées jeudi pour avoir participé plus tôt dans la journée à une « manifestation interdite » à Khartoum.
Le Soudan est le théâtre depuis le 19 décembre de manifestations déclenchées par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain. Celles-ci se sont rapidement transformées en mouvement réclamant la démission d’Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 1989.
Après plusieurs semaines de répression, le président avait décrété l’état d’urgence, pour un an et dans tout le pays, pour mettre fin aux protestations qui représentent son plus grand défi en trois décennies, selon des analystes.
Le Temps avec AFP
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