L’élection présidentielle en Mauritanie se tiendra le 21 juin, selon un décret publié lundi par l’Agence de presse mauritanienne (AMI, officielle).
« Le collège électoral est convoqué le samedi 21 juin 2014, et en cas de second tour, le samedi 5 juillet 2014 », précise ce décret.
Les Mauritaniens désireux de se présenter au scrutin doivent déposer leur dossier de candidature avant le 7 mai. La campagne électorale sera lancée le 6 juin et se déroulera jusqu’au 19 juin, selon le texte.
Ce calendrier électoral est annoncé quelques jours après l’ouverture de négociations entre le pouvoir et l’opposition, constitués en trois « pôles », sur les conditions de la participation de l’opposition au scrutin.
Ces discussions se déroulent dans le cadre d’un dialogue qui devra être bouclé dans un délai de douze jours à compter de ce lundi, selon les mandataires.
Les négociations regroupent 33 représentants des trois « pôles »: onze de la majorité présidentielle, onze de la Coordination pour une alternance pacifique (CAP, coalition de l’opposition modérée) et onze du Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU, coalition de l’opposition radicale).
Les différentes parties ont convenu de poursuivre leurs pourparlers « sans tenir compte de la convocation du collège électoral », et la date du scrutin « peut être revue en cas d’accord politique » entre l’opposition et le pouvoir, a affirmé lundi à l’AFP Abdessalam Ould Horma, chef des négociateurs de la CAP.
Les chefs des délégations des différents camps travaillaient lundi matin à la rédaction d’un procès-verbal devant entériner cet accord.
Fin mars, le FNDU avait posé des conditions à sa participation à la présidentielle, réclamant des changements au sein des structures chargées de l’organiser.
Le FNDU regroupe la formation islamiste Tewassoul et la dizaine de partis de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), ces derniers ayant boycotté les dernières législatives et municipales (novembre et décembre 2013).
Le président Ould Abdel Aziz, un ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en août 2008, avait été élu un an après pour un mandat de cinq ans lors d’un scrutin contesté par l’opposition. Sauf énorme surprise, il devrait être candidat à sa succession.
Fin janvier, un célèbre militant anti-esclavagiste mauritanien, Birame Ould Dah Ould Abeid, avait annoncé sa décision de se porter candidat, en tant qu’indépendant, à la présidentielle.
M. Ould Abeid, un Haratine (descendant d’esclaves), est le président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA-Mauritanie) et a été lauréat du prix des Nations unies pour la cause des droits de l’Homme en 2013.
Source: AFP
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