Grève suspendue de justesse: hausse de salaires et indemnités

Il y a fallu débrayage le premier jour aux agents de la Société togolaise de tôles et produits métalo-sidérurgiques pour voir l’employeur réagir.

Ras-le-bol

Quatre ans après le dépôt de leur plateforme revendicative sur le bureau de leur employeur, les employés ont successivement entrepris des démarches de discussion en vain, menacé sans suite, et finalement lancé un préavis de grève de trois jours.  Ce mardi 2 juillet, suite à l’appel du Syndicat national des travailleurs du secteur industriel du Togo (SYNATSITO), le personnel entame effectivement le mouvement d’humeur. Il est censé durer 72 heures.

Les 400 employés de la SOTOTOLES réclament notamment un cadre de vie décent à travers une revalorisation de la grille salariale, des indemnités de logement et de déplacement etc.

Selon ce syndicat, c’est depuis 2015 que leurs doléances ont été portées à la connaissance de leur Direction. Celle-ci n’a pas daigné entamer une discussion avec son personnel pour tenter ne serait-ce que de trouver un accord. « La direction a été interpellée plusieurs fois à l’Inspection du travail, mais elle n’a toujours pas réagi. Pire, notre préavis de grève n’a pas amené l’employeur à rentrer en discussion avec nous si ce n’est que (lundi 1er juillet, NDLR) qu’on a été appelé très tard au moment où la base est déjà mobilisée », fustige Issa Boukari, le Secrétaire Général du SYNATSITO.

Accalmie

Tout porte à croire que le Directeur Général et sa suite ne s’attendaient pas à ce que les travailleurs entrent en grève. Peut-être la stratégie mise en place pour dégonfler le mouvement aurait échoué. Toujours est-il que c’est à la veille de la manifestation qu’ils donnent l’impression de se  réveiller subitement et appeler  à discuter alors que les revendications ont été formulées il y a 4 ans.

Le premier jour du débrayage, l’usine a tourné au ralenti pendant quelques heures. L’employeur qui a longtemps justifié son indifférence en martelant qu’il ferait face à la mévente et à la concurrence déloyale, prend langue avec les grévistes. Un compromis est trouvé. La grève est levée.

Des avancées

Les négociations ont accouché d’une augmentation de salaires. Les émoluments des agents d’exécution, de maîtrise et de cadres et assimilés vont être augmentés respectivement de 10%, 6% et 5%.

Les indemnités de transport, quant à elles grimpent de 4000 FCFA pour les agents d’exécution et les agents de maîtrise. Celles de logement sont fixées à 10.000 pour la première catégorie, 15.000 FCFA pour la seconde et 20.000 la troisième.

En plus d’un comité de dialogue qui sera créé pour assurer le relais entre la Direction générale et les représentants syndicaux et le personnel, il est acté un tarif préférentiel d’achat des matériels de la SOTOTOLES à tout le personnel. Les modalités pratiques de ce dernier accord seront définies plus tard.

EKLOU de Badj

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