Locales : Le pasteur Edoh Komi dénonce les conditions d’organisation

Dans un courrier adressé au président de la CENI, le pasteur Edoh Komi, du Mouvement Martin Luther King, La voix des sans voix, fait part de ses « vives préoccupations » quant au désordre qui règne dans le déroulement de la campagne électorale.

Ni spécimen de bulletin de vote, ni géographie des bureaux de vote par commune, et non cartes des communes, de quoi désorienter à la fois les candidats et les électeurs pour ces élections locales historiques.

Le dirigeant du Mouvement Martin Luther King (MMLK), tête de la Liste « La Voix des Sans voix »  ne décolère pas contre la CENI.

« (… ) nous constatons que votre institution peine à mettre  la disposition des principaux acteurs des documents et des informations nécessaires pour la réussite des actions sur le terrain », écrit-il au président de la CENI, le professeur Le Professeur Kodjona KADANGA.

« Pour preuve , après une semaine du lancement de la campagne , ni le spécimen du bulletin de vote , ni les bureaux de vote par commune ne sont disponibles ; pire , plus d’un document de découpage électoral  ne cesse de circuler sur les réseaux sociaux. Par exemple ,dans le GOLFE 2 , nous ne pourrons vous dire avec exactitude sa cartographie et les quartiers qui la composent. Tantôt des quartiers apparaissent dans la commune, tantôt ils disparaissent au profit d’une autre commune surtout Kelegougan , Attiegou ,Wuiti et Nukafu . Où sont ils réellement ces quartiers ? », ajoute-t-il

Ces dysfonctionnements traduiraient « la hate et les précipitations dans lesquelles » le scrutin est organisé, pense-t-il, tout en appelant les autorités « à garantir le minimum de conditions aux acteurs en course pour ces élections ».

Un processus de décentralisation incohérent

Ce n’est pas la première tête de liste à dénoncer les conditions d’organisation de ces élections locales censées se tenir le 30 juin prochain.

Le cadre électoral est contesté vivement par la plupart des listes des partis ou coalition de l’opposition. La Cour suprême censée se prononcer sur le contentieux électoral s’est conduite par une interprétation particlière de l’article sur le contentieux pré-électoral, en se faisant juge et partie. Elle a exclu certaines listes proches de l’opposition.

De même, jusqu’à une semaine de la tenue du scrutin, la loi n’est pas claire en ce qui concerne les compétences et les services qui seront transférés aux communes. Et d’après les dernières modifications de la loi portant décentralisation, le gouvernement désignera trois conseillers spéciaux devant siéger dans chaque conseil municipal. Ils n’auront toutefois pas de voix délibérative.

En dépit de la pléthore des listes à ces locales, la grande inconnue reste le taux de participation. Les Togolais avaient massivement boudé les urnes lors des législatives du 20 décembre, en dépit d’un taux officiel de participation estimé à 60%.

A propos Komi Dovlovi 1013 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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