Anniversaire de Faure Gnassingbé : « Pas d’anniversaire pour les enfants tués par balles », selon Gnimdéwa Atakpama

Faure Essozimna Kodjo Gnassingbe aurait 53 ans ce 6 juin 2019. Jour anniversaire donc pour celui qui est arrivé un 5 février  2005 sur la scène politique, cornaqué par un quarteron de généraux. Depuis, l’homme traîne un lourd passif en matière de violations massives des droits humains,  et un bilan économique désastreux à son actif. Presque quinze  ans après son arrivée au pouvoir, le Togo,  subit son inexorable déclin parmi les nations et est le dixième le plus pauvre au monde.

Tout comme Néron jubilant devant Rome en feu, hardiment, Faure Gnassingbé ne compte pas arrêter ses œuvres. La ratification d’une nouvelle constitution par sa majorité mécanique au parlement lui octroie deux autres mandats, avec possibilité de le renouveler  en 2030 à travers un référendum. Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, le successeur du général pense qu’il peut tout se permettre : vote d’un statut des anciens chefs de l’Etat qui lui garantit l’immunité pour les actes commis au cours des dix prochaines années. Une dystopie où, à travers des pseudo textes de loi,  l’on fait entrevoir aux populations l’impunité de leur bourreau !

Les Togolais sont marqués au fer rouge par une si catastrophique gouvernance.  Difficile de savoir ce que les Togolais pensent à lui offrir en un tristement célèbre jour anniversaire. Certains ne manqueront pas de lui rappeler que son jeu ne vaut pas la chandelle. Ils le prient surtout d’abréger la souffrance sans fin.

L’année dernière, Gnimdewa Atakpama, numéro 2 du Parti des Togolais lui avait fait un cadeau d’anniversaire à travers une saisissante lettre ouverte. Au téléphone, le Délégué national aux affaires intérieures du Parti des Togolais déclare au journal Le Temps qu’il n’a pas eu le temps cette fois-ci de penser à Faure Gnassingbe. « Je pensais aux enfants tués par balles lors des manifestations de l’année passée. Eux ne pourront jamais souffler leurs bougies ».  Avant d’ajouter : « Qui sait ? La journée n’est pas terminée. Je peux aussi attendre l’année prochaine quand il deviendra sénateur à vie ! ». Le Temps insiste tout de même pour faire revivre à ses lecteurs la fameuse lettre ouverte du numéro 2 du Parti des Togolais.

La Rédaction

Lettre ouverte à Faure Gnassingbe

Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé,
Aujourd’hui, vous soufflez, paraît-il, une nouvelle bougie. J’ai préparé un gâteau d’anniversaire pour vous mais je ne sais où le livrer. Chaque part du gâteau représente l’un des échecs de votre politique. Je ne vous dis pas comment le gâteau est énorme!
Je m’appelle Gnimdéwa Atakpama.Je suis né dans les « années sacomi ».
Vous qui avez largement plus de quarante ans, vous savez peut-être que les « années sacomi » au Togo ont rimé avec disette et famine.Savez-vous que c’est durant ces années noires que les Togolais ont découvert l’aide alimentaire internationale avec les fameuses semoules jaunes que l’Occident envoie à ses anciennes possessions pour soulager sa conscience ?
A Lomé, ce qui tenait lieu de classe moyenne tirait son épingle du jeu en s’approvisionnant en baguettes de pain à la boulangerie Sacomi. C’est la boulangerie qui a donné le nom à la baguette de pain .

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