Plusieurs jeunes Egyptiens jugés à huis clos pour homosexualité

Egyptiens suspectés d'homosexualité

Dix-sept Egyptiens de 17 à 35 ans, soupçonnés d’être homosexuels, ont comparu dimanche à huis clos devant un tribunal du Caire pour « débauche ».

Pourtant les sources judiciaires indiquent clairement les chefs d’accusation : « débauche » et « incitation à la débauche » mais aucune information n’a filtré sur le déroulé de cette audience interdite d’accès aux journalistes. Les avocats de la défense n’étaient pas joignables.

Une nouvelle audience doit se tenir fin octobre dans ce procès qui s’inscrit dans un contexte de répression accrue contre l’homosexualité en Egypte.

Le code pénal égyptien ne prohibe pas textuellement l’homosexualité mais des arrestations pour « incitation à la débauche » ou « mépris de la religion » visent des homosexuels présumés.

Parmi les 17 personnes jugées, au moins six ont été arrêtées après avoir brandi le drapeau arc-en-ciel de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) lors d’un concert du groupe libanais Mashrou’ Leila, connu pour sa défense des droits des LGBT, le 22 septembre au Caire.

« Que le parquet égyptien fasse une priorité de traquer des personnes sur la base de leur orientation sexuelle présumée est profondément déplorable. Ces hommes devraient être libérés immédiatement et sans condition, pas traduits en justice », écrivait Amnesty International samedi dans un communiqué.

L’utilisation par les autorités des applications de rencontre comme Grindr dans le cadre de la répression et leurs interventions dans des lieux fréquentés par des homosexuels a notamment provoqué la panique au sein de la communauté.

Le Conseil supérieur de régulation de la presse, un organe officiel, a interdit samedi toute « promotion de l’homosexualité » dans les médias, qualifiée de « maladie honteuse à cacher ».

Les ONG Human Right Watch et Amnesty International ont appelé le gouvernement égyptien à cesser sa répression contre les homosexuels.

En avril 2016, 11 hommes soupçonnés d’être homosexuels avaient été condamnés en Egypte à des peines allant jusqu’à 12 ans d’emprisonnement pour « incitation à la débauche », provoquant une vague d’indignation internationale.

Le Temps avec AFP

A propos Emilie ORONG 960 Articles
Emilie Orong est une passionnée de l'écriture. Elle a rejoint L'Equipe Le Temps en 2015. Couvre l'actualité nationale en tous genre et a un regard pointu sur l'actualité africaine.

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