L’UFC sera présente au dialogue politique

Tempête dans un verre d’eau. Le boycott du dialogue par l’UFC n’aura pas lieu; le parti de Gilchrist Olympio avait menacé le 15 mai dernier de ne pas prendre part aux discussions pouvoir-opposition, si la plate-forme de dialogue est la même que les propositions du gouvernement. Heureusement d’autres six points ont été rajoutés au menu des discussions. De quoi retenir l’UFC pour qui ces points relèvent de « l’intérêt national ».

Jean-Claude Homawoo, vice-président du parti, a annoncé leur participation en précisant ces points d’intérêt national:

  • Le mode de scrutin pour toutes les élections ;

  •  L’amélioration du cadre électoral (CENI et ses démembrements, découpage électoral, financement public des partis politiques, des candidats et des délégués dans les bureaux de vote, statut de l’opposition, chambre administrative et la cour suprême, etc.) ;

  •   Les élections locales ;

  • La Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC) ;

  •  Le Caractère républicain de l’armée ;

  •  Les mesures d’apaisement du climat politique (sécurité des militants des partis politiques, libération des personnes détenues et annulation des poursuites dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé, libération des condamnés dans l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat, désignation des chefs traditionnels).

Pour l’UFC les six premiers points de l’agenda du dialogue ont déjà été fait l’objet d’accord dans le cadre du Cadre permanent de dialogue et de concertation-Rénové (CPDC-Rénové). Des accords rejetés par les autres partis n’ayant pas pris part aux discussions. L’UFC n’a jamais admis l’intérêt d’un second dialogue sur ces questions. Alliée du parti UNIR au gouvernement, l’UFC n’est pas considérée comme un membre de l’opposition par les autres partis.

Jean-Claude Homawoo2

Les discussions sérieuses commencent aujourd’hui, à hui clos, au siège de Togo Télécom. Elles devront aboutir à des points permettant à la classe politique d’aller à la présidentielle 2015 dans la sérénité.

Le Togo est entré dans une crise sociopolitique depuis octobre 1990. Le processus démocratique a connu des échecs répétitifs caractérisés par des élections non transparentes et violentes. Le pays a été dirigé gouverné par le général Gnassingbé Eyadema pendant 38 ans. Son fils Faure, règne depuis 2005, grâce à l’appui des forces armées.

 

 

A propos Komi Dovlovi 1018 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

Laisser un commentaire

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*