Burkina : Aux sociétés minières de prendre des dispositions anti-jihadistes

Le Burkina a demandé aux sociétés minières de prendre des mesures sécuritaires anti-jihadistes après l’enlèvement et l’assassinat d’un géologue canadien.
Depuis septembre 2017, le secteur minier a enregistré neuf attaques ayant occasionné des décès, des blessés ou des dégâts matériels.
« Face à cette contrainte sécuritaire qui a particulièrement durci, les premières autorités de notre pays ont préconisé une série de cadrages sécuritaires », a indiqué le ministère de la Sécurité dans un communiqué vendredi, précisant que « toutes les mesures seront prises à l’issue de rencontres d’échanges avec les spécialistes de sécurité de chaque société minière ».
« D’ores et déjà, des consignes de sécurité sont données aux sociétés minières: à savoir éviter tous les postes avancés dans les régions du Sahel et de l’Est avec la présence d’expatriés et systématiser les escortes », poursuit le texte.
« La construction de casernes au niveau de chaque mine industrielle et la (mise à disposition) d’effectifs » militaires sont également des « mesures envisagées ».
Outre l’enlèvement du géologue canadien en septembre 2018, un Indien et un Sud-Africain travaillant également dans le secteur minier ont été enlevés sur la mine d’or d’Inata alors qu’un Roumain qui travaillait pour l’énorme mine de manganèse de Tambao, est toujours détenu par des jihadistes depuis son enlèvement en avril 2015.
Le secteur minier occupe une grande place dans l’économie nationale du Burkina Faso, avec 12 mines industrielles en exploitation.

LeTemps avec AFP

A propos Emilie ORONG 960 Articles
Emilie Orong est une passionnée de l'écriture. Elle a rejoint L'Equipe Le Temps en 2015. Couvre l'actualité nationale en tous genre et a un regard pointu sur l'actualité africaine.