Sénégal : Sept ans de débat autour du code de la presse

Les associations de presse du Sénégal ont appris que l’Assemblée nationale du Sénégal a adopté un nouveau code de la presse, en gestation depuis 7 ans.

Le nouveau code adopté est sensé viser l’amélioration des conditions de travail des personnels de médias. Le texte, en discussions depuis 2010, a été adopté mardi soir. Le dernier remonte à 1996. Il devra être ensuite validé par le gouvernement..

« Nous sommes satisfaits. Nous avons attendu sept ans », a affirmé Bakary Domingo Mané, un responsable de la Coordination des associations de presse (CAP).

L’adoption du nouveau code a été retardée par une disposition qui supprimait les peines de prison pour les journalistes et à laquelle se sont opposés plusieurs responsables dont des députés. Ils ont estimé ne pas vouloir faire des journalistes une catégorie de citoyens au dessus des lois du pays.

Cette disposition supprimant les peines de prison a été retirée dans le nouveau texte.

L’exercice du journalisme, jusqu’ici sans barrière d’entrée, est désormais conditionné à une formation dans une école de journalisme ou à l’obtention d’un diplôme équivalent à la licence dont le titulaire doit en outre passer deux ans dans une rédaction.

Le nouveau texte institue également un fonds d’appui à la presse et dote les entreprises de presse d’un statut spécifique sur les plans économique et fiscal notamment.

« C’est un code élaboré de façon inclusive et consensuelle », a affirmé le ministre chargé de la Communication Mbagnick Ndiaye lors du vote, cité par l’agence publique de presse sénégalaise APS.

« Le document n’est pas là pour sanctionner des personnes. Il appelle à plus de responsabilité de la part de tous les acteurs, le code va améliorer le niveau des médias, et redresser l’environnement de l’entreprise de presse », a ajouté M. Ndiaye.

Mané a déploré « les peines pécuniaires exorbitantes pouvant aller jusqu’à 30 millions de FCFA » dans le nouveau code.

Le Sénégal, un pays réputé démocratique avec une presse libre, occupe la 58e place dans le classement mondial de la liberté de presse 2017.

Le Temps avec AFP

A propos Omaboe Akpovi 1101 Articles
Journaliste Reporter, 7 ans d'expérience. Couvre l'actualité nationale et les reportages sociaux, culturels, ainsi que les événements de la la société civile. Passionné de lecture et des médias sociaux.

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