Les enseignants en grève de trois jours à compter de mercredi

Les syndicats enseignants du public ont relancé une grève de trois jours,« reconductible si aucune une solution n’est trouvée».

C’est reparti. La coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET) vient de lancer une grève de trois jours pour « trouver des solutions idoines aux problèmes des enseignants ».

La grève aura lieu les 18, 19 et 20 janvier et est « reconductible si aucune une solution n’est trouvée», selon la lettre adressée aux ministres de la Fonction publique et des  Enseignements primaire et secondaire.

Les problèmes portent essentiellement sur l’inscription ou la revalorisation de primes de trois portant sur le logement, les affectations, etc…

La fin de l’année 2016 a été fortement perturbée par ces séries de grève suspendues justement à cause du départ aux congés de Noël.

La CSET justifie d’ailleurs la reprise de la grève pour non satisfaction mais surtout à cause du «manque d’égard du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative à l’égard des Organisations syndicales en général et des  travailleurs en particulier».

La CSET semble très remontée contre les deux ministres en charge du dossier de grève.  Elle a ainsi violemment rejeté l’argument du ministre Gilbert Bawara selon lequel, les revendications ne peuvent être satisfaites eu égard aux efforts du gouvernement pour la construction des salles de classe et la refonte des programmes scolaires.

Réponse sèche du berger à la bergère : « La construction des salles de classe et la relecture des programmes ne relèvent pas des enseignants ».

Désamorcer la grève ?

Le Premier ministre SelomKlassou s’est saisi du dossier de grève. Dans un courrier adressé ce 16 janvier au secrétaire général de l’Union syndicale des enseignants du Togo –membre de la CSET-, le Premier ministre invite M. Kirong Patibouyou à une réunion de travail demain 18 janvier à 15 heures à la Primature.

Dans sa lettre, M. SelomKlassou déclare avoir « privilégié le  dialogue » face aux problèmes de l’éducation et a donc « engagé des concertations et échanges avec les acteurs concernés ».

Une démarche qui a abouti à la constitution d’un « groupe de travail afin de favorise les discussions ainsi que les réflexions plus approfondies visant à la recherche de solutions durables ».

Une phrase assez creuse comme pour noyer le poisson. La grève des enseignants est une situation récurrente dans l’enseignement public depuis des années. Elle se produit chaque année et a débuté bien avant le 17 octobre 2016, date de la rentrée académique 2016-2017.

Difficile dans ce cas de comprendre la position du Premier ministre, ancien ministre de l’enseignement lui-même.

A propos Omaboe Akpovi 1101 Articles
Journaliste Reporter, 7 ans d'expérience. Couvre l'actualité nationale et les reportages sociaux, culturels, ainsi que les événements de la la société civile. Passionné de lecture et des médias sociaux.

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