Début des travaux de la Commission électorale au Gabon

Un bureau de vote

Presque cinq jours après le vote, les Gabonais s’impatientent de la proclamation des résultats. La plénière de la Commission électorale qui a commencé ce matin promet de chaudes tensions entre les membres.

En  attendant Godot. La Commission électorale  gabonaise (Cenap) a commencé sa plénière ce mercredi 31 août en vue de la proclamation des résultats de la présidentielle du samedi dernier.

Le futur du processus électoral gabonais est donc entre les mains d’une trentaine de personnes réunies au sein de la Commission électorale : des représentants des candidats indépendants, de la majorité, de l’opposition et de huit ministères techniques liés l’élection.

Mais l’on s’entend à une séance longue et houleuse. Selon des membres de cette commission, la plénière risque d’être longue, la publication  des résultats pourrait ne pas intervenir dans la journée. En 2009 par exemple, la plénière avait duré plus de dix heures.

L’opposition et la majorité présidentielle pourrait buter sur les méthodes de publication de résultats ; les partisans du candidat Jean Ping suggère une publication bureau de vote par bureau de vote comme le souhaite l’Union Européenne, ce qui permettrait à tous de pouvoir comparer avec les résultats des PV originaux, alors que le pouvoir trouve ce processus trop long et contraire à la loi, qui stipule la publication des résultats région par région.

Un expert international explique pourtant que la légalité seule ne suffira pas : « Il faut aller au-delà des textes de loi, estime-t-il, et publier les chiffres de chaque bureau pour rassurer les gens et leur permettre de comparer avec les PV de leur localité. »

En attendant la guerre de communication continue entre les deux camps qui réclament chacun la victoire. Le candidat Jean Ping a appelé ses partisans en colère garder le calme tout en restés mobilisés. Libreville est dans une certaine torpeur des activités économiques, les habitants restant sur le qui-vive dans l’attente de la proclamation des résultats.

Des détachements militaires sont partout dans la ville. On s’attend à des heures chaudes.

A propos Komi Dovlovi 1013 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

Laisser un commentaire

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*