Phosphates: Michel Kezié s’achète une Landcruiser de 90.000 Euros

En temps de crise et de confiance dans l’Etat du Togo, on observe chez le directeur de la SNPT, Michel Kezié des dépenses ostentatoires avec la nouvelle acquisition d’un couteux véhicule de fonction. 

Les phosphates du Togo ne sont pas encore sortis du rouge mais son directeur général Michel Kezié vient de faire une nouvelle acquisition d’un Landcruiser  de 60 millions CFA, d’après une information de notre confrère le bi-hebdomadaire L’Alternative. Le directeur s’est vanté devant les agents de la SNPT d’avoir acheté le véhicule avec la bénédiction du Conseil d’Administration, preuve certaine d’une excellente gestion d’une société qui traverse depuis deux décennies une situation difficile.

En poste depuis huit ans, Michel Kezié a un salaire mensuel de 5 millions CFA, sans compter les avantages de toute sorte.

Cette acquisition intervient alors que la grogne sociale couve dans Société nationale des phosphates du Togo (SNPT) sur fond de revendication portant sur les minima conventionnels : les primes de production et de rendement, le reclassement du personnel, les dispositifs de protection individuelle, la révision des primes de transport et de logement, la gratification de l’année 2015, la visite médicale.

La société a connu une grève des 1485 agents et 400 contractuels les 9, 10, et 11 août dernier. Un débrayage qui n’a d’ailleurs nullement touché un dirigeant solidement assis sur ses convictions égoïstes.

En crise depuis des décennies à cause d’un pillage systématique de la société – pendant 15 ans, sous le général Eyadema Gnassingbé,  l’Office Togolais des phosphates (OTP) ne tenait pas de comptabilité- et du non renouvellement du matériel de production, la SNPT peine réellement à se relever.

Après un investissement de six milliards sur un plan de financement de 200 milliards, la production tombée jusqu’à 700.000 tonnes a repris du poil de la bête depuis 2012 en passant à 1,1 millions, très loin de l’objectif  3 millions tonnes pour que l’entreprise soit rentable. En dépit d’un plan  de restructuration ambitieux de 200 milliards CFA, la SNPT ne trouve pas d’investisseurs.

Mais le gouvernement s’est allié à des Israéliens  payés à des salaires astronomiques pour un Togolais : « 10 millions pour la plupart » selon notre confrère.

 

A propos Komi Dovlovi 1013 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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