Des volailles « impropres » à la consommation envahissent le Burkina

Le Burkina Faso est connu pour la passion de sa population pour la viande de poulet. Mais depuis quelques temps, manger du poulet à Ouagadougou ou dans d’autres villes du pays pose problème. La qualité des volailles importées inquiète les autorités.

« Il y a des importations frauduleuses de viande de volaille sans aucune autorisation ni document venant de divers pays d’Asie, d’Amérique et d’Europe », mais également de pays voisins (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin), a déclaré mercredi le directeur de la santé publique vétérinaire.

« Nous nous inquiétons sur la qualité de ces produits qui commencent à envahir le pays », a affirmé Dr Adama Maïga.

« Les règles veulent que la viande soit transportée à -18°, or nos commerçants transportent la viande dans des camions non conformes, non frigorifiques, à l’air libre », a-t-il déploré.

Selon M. Maïga, en 2016 « plus de 25 tonnes » de viande de poulet ont été saisis.

Depuis « juillet 2013, un décret interdit l’importation sur le territoire national burkinabè de tout produit carné extra-africain. Cela concerne la viande de volaille, de mouton, de chèvre et toute autre viande, a-t-il rappelé.

Au cours des dernières années, l’importation de la viande de poulet s’est intensifiée, alors que le prix des volailles locales n’a cessé de grimper, dans un pays où 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Le prix du poulet oscille entre 2000 francs CFA (environ 3 euros) et 3500 FCFA (5,3 euros) au Burkina.

La plupart des familles élèvent de la volaille dans ce pays pauvre enclavé d’Afrique de l’ouest. L’élevage moderne ne représente que 30% des 40 millions de volailles que compte le Burkina.

Avec AFP et la Voix de l’Amérique

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