Au deuxième jour de l’entrée en scène de l’armée, rien n’est encore joué au Burundi. Le coup d’Etat perpétré hier matin par le Général Niyombaré n’a pas abouti. Les négociations entre ses hommes et les militaires fidèles au président Nkurunziza ont échoué cette nuit. On annonce des affrontements au cœur de la ville. Des tirs à l’arme lourde qui font craindre le pire dans ce pays qui avait connu par le passé des guerres civiles atroces. Ces affrontements se déroulent aux abords de la radio nationale à Bujumbura.
L’avion transportant le président Nkurunziza a été empêché dans la nuit d’atterrir à l’aéroport qui est sous le contrôle des putschistes.
La tentative de renversement du Président Pierre Nkurunziza par une partie de l’armée avec à sa tête le Général Godefroid Niyombaré fait suite à plus de deux semaines de contestations par la population, en réaction à la volonté du chef de l’Etat de briguer un troisième mandat. La façon dont les choses se sont passées alors que Nkurunziza se trouvait au sommet l’EAC en Tanzanie fait penser à un coup bien préparé.
Certains analystes pensent que les Chefs d’Etat de l’East African Community auraient pu attirer exprès le Président burundais en Tanzanie en vue de favoriser l’intervention de l’armée. La sous-région est composée par le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda et l’Ouganda en plus du Burundi. Tous ces pays connaissent une situation économique en nette progression depuis quelques années.
Le général Niyombaré avait indiqué avoir le soutien des généraux de l’armée et de la police. Mais des forces fidèles au président Nkurunziza ont démenti en affirmant que le coup d’Etat a été déjoué.
Une réunion du Conseil de Sécurité est annoncée pour se pencher sur la situation trouble au Burundi.
En mettant fin ainsi aux velléités de Nkurunziza, les dirigeants de l’EAC voudraient préserver la paix dans cette zone. La contestation au Burundi a déjà fait 20 morts et des milliers de réfugiés.
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