La soldatesque en renfort pour réprimer la marche pacifique des travailleurs

Un important dispositif  de gendarmes et de militaires armés de Kalachnikov  a été constitué pour bloquer et au besoin réprimer la manifestation pacifique de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT). Ce qui n’a pas découragé la marée rouge humaine qui a déferlé ce matin sur le Rond-point Tokoin-Trésor, lieu de départ de la grande marche pacifique des travailleurs de la Fonction publique pour dénoncer le refus du gouvernement de l’augmentation des salaires et de la grille indiciaire des salaires dans la Fonction publique.

Une forte présence militaire  peut-être dissuasive qui aurait poussé  les leaders syndicaux  à annuler la marche. Il y a deux semaines, la soldatesque de Faure Gnassingbé a réprimé sauvagement une manifestation pacifique des élèves à Gléi, une localité située à 196 kms de Lomé.

La STT dénonce également les menaces, les intimidations et les tentatives d’enlèvements dont sont victimes certains membres de la synergie. Plusieurs élèves, un étudiant et des enseignants sont actuellement détenus à l’intérieur du pays.
La marche de la STT à la veille de l’ouverture de la campagne présidentielle, est redoutée et crée une certaine fébrilité au sein du gouvernement au point de reporter la rentrée scolaire au 4 mai. L’école togolaise perturbée depuis la rentrée académique d’octobre devrait normalement reprendre ce 7 avril.

Le scrutin du 25 avril prochain va se dérouler sous de fortes tensions.

D’autres manifestations avortées et interdites sur le territoire

Les marches dans les villes de Sokodé et de Dapaong n’ont pas pu se tenir, par mesure d’interdiction ou de prudence des leaders de la STT, en dépit de la volonté de la base.

Les 8 et 9, deux manifestations sont également prévues par les Organisations des droits de l’homme pour demander le boycott de la présidentielle et les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Mais ces marches sont interdites par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation Dans un communiqué rendu publique hier soir,

 

A propos Komi Dovlovi 1019 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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