Excès d’insomnie pour le Président de la Fédération Togolaise de Football

Depuis longtemps ça bourdonne à tout rompre dans ses oreilles au point de ne pas trouver un sommeil serein mais il n’est pas homme qui se voue à priori très tôt vaincu. M. Améyi Gabriel, président de la FTF, fait l’objet de toutes les critiques dans la gestion du football du Togo. Nombreux sont les rappels à l’ordre de la part des autorités gouvernementales et mêmes de celles de la FIFA qui lui reprochent sa gestion opaque des ressources mises à sa disposition pour la bonne marche des activités footballistiques du pays. Tous ces rappels à l’ordre sont toujours tombés dans les oreilles rugueuses du tout-puissant président de la FTF.

La dernière en date est la pétition signée par 35 des 48 membres du corps électoral de la FTF et qui dénient toute autorité venant désormais de l’actuel président de la fédération togolaise de football dont le mandat est arrivé à terme depuis le 4 novembre 2014.Les 35 signataires de cette pétition ne veulent plus rien attendre d’un quelconque bureau d’une fédération désormais en déliquescence. C’est un conflit ouvert et qui appelle à l’arbitrage de la FIFA :

Nous, membres de la FTF, signataires du présent document ne reconnaissons plus ni la qualité, ni la compétence, ni l’autorité du bureau exécutif sortant et de son président à gérer les affaires de la FTF et à conduire le processus électoral AMEYI, selon un extrait de cette déclaration des présidents de clubs et de ligues de football du Togo lu à la presse ce jeudi 20 novembre au siège de la FTF à Lomé

Le Bureau Exécutif de la fédération se résume en un conglomérat de fidèles accrochés aux ailes de plomb d’un Président dépouillé et aux abois. Il tient encore à ce poste par la seule volonté de la FIFA qui a prorogé pour quelques semaines son mandat devant lui permettre d’organiser un congrès extraordinaire pour des réformes avant le congrès électif qui était précédemment prévu se tenir le 3 Novembre dernier.

Monsieur Améyi ne tient plus sur ses pieds après de nombreux revers subis dans la manipulation du code électoral notamment l’élaboration unilatérale d’un code acquis à sa personne, la rallonge de la liste des membres du corps électoral favorables à sa candidature. Des pratiques retoquées et corrigées par la vigilance de la FIFA

« Auréolé » par l’élimination des Eperviers du Togo de la phase finale de la coupe d’Afrique des Nations 2015 la semaine dernière, Gabriel Améyi, n’a du sommeil que l’insomnie auprès de ses amis et collègues responsables de clubs et de ligues de football national.

Les illusions répétées du Togo dans les compétitions régionales et continentales inquiètent les instances nationales du sport qui ne souhaiteraient plus accorder un quelconque dédouanement aux pratiques dirigistes dans le football. Les équipes cadette, junior et sénior ont été sorties de la phase finale de la CAN. Le championnat national de football de première division s’est achevé dans une confusion totale. Le tournoi régional de l’UEMOA a été reporté officiellement pour raison d’inorganisation. Trop pour accorder un quelconque crédit à un dirigeant solitaire.

A propos Emilie ORONG 960 Articles
Emilie Orong est une passionnée de l'écriture. Elle a rejoint L'Equipe Le Temps en 2015. Couvre l'actualité nationale en tous genre et a un regard pointu sur l'actualité africaine.

Laisser un commentaire

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*