Les membres des Organisations de la Société Civile (OSC) intervenant auprès des professionnels de sexes et groupes assimilés ainsi que les agents de distribution de préservatifs dans les hôtels des régions des Savanes, Centrale et de la Kara ont participé du 18 au 21 août à Kara à un atelier de renforcement de capacités sur l’offre de services intégrés aux groupes cibles et filles vulnérables.
Cette formation est organisée par le Programme National de Lutte contre le Sida et les IST (PNLS) en collaboration avec la plate-forme des organisations de la société civile avec le financement de l’UNFPA. Elle vise à renforcer la politique nationale de prévention et de prise en charge globale du VIH pour renverser les tendances dans les groupes à haut risque.
Cette rencontre entend également outiller les prestataires de soins sur l’offre de services de communication pour un changement de comportement face aux Infections Sexuellement Transmissible (IST) pour qu’ils puissent expérimenter des actions en direction des populations clés notamment les Professionnelles de Sexes (PS). Il s’agit aussi de former les participants sur la problématique de la prostitution et de réfléchir avec les agents distributeurs de préservatifs sur les stratégies à utiliser pour approvisionner les hôtels, les auberges et les autres lieux de plaisirs en préservatifs afin d’assurer une meilleure couverture en terme de prévention. Les participants ont été édifiés sur les voies de transmission des IST/VIH/SIDA, sa prévention, les facteurs de risque, l’automédication, le conseil dépistage, la Prévention de la Transmission Mère-Enfant (PTME), le suivi des cas positifs repérés, le port correct de préservatifs masculin et féminin et la prise en charge. Ils ont été aussi renseignés sur la discrimination et la stigmatisation des Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) ; les violences basées sur le genre ; la définition de la santé de la reproduction et la planification familiale, les différentes méthodes contraceptives et les avantages de la planification familiale.
Pour le président national de la plate-forme des OSC, Sodji Dométo Kwami, il y a eu une recrudescence des femmes PS dans toutes les régions alors que très peu d’OSC s’occupent d’elles. Le rapport ONUSIDA de 2012 mentionne une prévalence de 2,9% dans la population togolaise estimée à partir des données de la séro-surveillance sentinelle auprès des femmes enceintes lors des consultations prénatales. Selon l’enquête comportementale et de séroprévalence réalisée en 2011 par le PNLS-IST chez les PS et leurs clients, la séroprévalence chez les PS est de 13, 1% (contre 29,5% en 2005) avec un taux plus élevé chez les PS de Lomé (19,4%).
Le Temps/Atop
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