Assurance maladie, la denrée rare chez les travailleurs domestiques

Travailleuses domestiques en meeting
Travailleuses domestiques en meeting
Le 22 juillet de chaque année est observée dans le monde entier la journée internationale des travailleurs domestiques. C’est l’occasion pour les travailleurs domestiques de se retrouver, de penser à l’exercice de leur métier et surtout de formuler leurs doléances à l’endroit de l’autorité qui devrait s’impliquer davantage dans la recherche permanente de meilleures conditions de travail et de vie pour ce corps de métier.
Ici au Togo, et à l’occasion de cette 8ème célébration placée sous le thème « comment assurer une couverture sociale aux travailleurs domestiques », dans leurs doléances cette année, les travailleurs, syndiqués au sein du Syndicat des Travailleurs Domestiques du Togo (SYNTRAD-Togo), ont demandé à l’Etat togolais de contribuer à l’établissement des actes de naissance à ceux des leurs qui n’en ont pas, d’initier des projets d’alphabétisation en faveur de tous leurs collègues, de ratifier la convention 189 régissant leur métier, de les aider à bénéficier des prestations de l’INAM et de mettre des moyens à la disposition des inspecteurs de travail pour leur suivi.
Concernant l’une de leurs doléances, au cours des activités au programme de cette célébration, les travailleurs domestiques, très souvent au féminin ont participé à des séances d’information et particulièrement à un exposé sur la possibilité de leur prise en charge sociale par l’Institut National d’Assurance Maladie (INAM). L’exposant, un cadre, chef service recouvrement à l’INAM a présenté les services et les avantages de son institution avec cette annonce que l’Institut prévoit de prendre en charge en 2015, tous les travailleurs togolais, y compris ceux domestiques.
Cette annonce intervient dans un contexte d’incompréhension totale entre travailleurs et employeurs sur les conditions de prise en charge sociale. La convention collective n’existe pas et les contrats de travail sont parfois verbaux. Dans ces conditions les syndicats ou délégués des travailleurs ou groupes de travailleurs sont confrontés à un refus total des employeurs de céder un seul espace des revendications liées aux conditions de vie. En exemples les travailleurs des mines estimés à plus de 1428 ne disposent pas de convention collective devant leur permettre d’accéder à un travail décent et celle sectorielle de la Zone Franche signée en 2012 est très peu respectée par les employeurs.
Très souvent, des paroles aux actes, le fossé est très béant mais si l’annonce de l’INAM venait à se concrétiser en pratique effective, ce serait déjà une avancée significative pour ces travailleuses domestiques persécutées moralement et physiquement et livrées à elles-mêmes sur leurs lieux de travail.
COLOMBO

A propos Colombo KPAKPABIA 1061 Articles
Colombo Kpakpabia est Directeur de publication du journal Le Temps. Il capitalise plus de 20 ans d'expérience dans la presse écrite et audiovisuelle. Colombo axe son travail sur la recherche et l'efficacité. Contact Email: colombock@gmail.com

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