Des organisations togolaises dénoncent l’accord de libre échange entre l’UE et la CEDEAO

APESix organisations de la société civile et des partis politique notamment PRR (Parti pour le Renouveau et la Rédemption), GRAD (Groupe de Réflexion et d’Action pour le Dialogue la Démocratie et le Développement),SADD (Solidarité Action pour le Développement Durable), ATC (Association Togolaise des Consommateurs), UNSIT (Union Nationale des Syndicats Indépendants du Togo) et PA.DE.T ont organisé le mercredi 23 juillet à Lomé, une conférence de presse pour dénoncer la signature d’un accord de libre-échange entre l’Union Européenne (UE) et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette sortie a permis d’informer l’opinion togolaise sur le contenu de cet accord et les désavantages de cette signature. En effet, l’Accord de Partenariat Economique (APE) et de libre-échange prévoit dans les faits, une exonération totale des droits de douanes des produits importés de la CEDEAO vers l’UE et une exonération partielle à 75 % de ceux pesant sur les importations de la CEDEAO depuis l’UE sur 25 ans.
Selon le secrétaire national du (Parti Démocratique des Travailleurs des villes et des campagnes) PA.DE.T, Tétévi Gbikpi-Benissan, cet accord est considéré comme « un pacte entre un groupe de loups et d’agneaux ». Il représente donc un danger pour les peuples Africains parce qu’il est un traité entre deux zones dissemblables : d’un côté l’Europe industrialisée, disposant des techniques les plus avancées, de l’autre l’Afrique de l’ouest technologiquement arriérée ne produisant pratiquement pas de produits manufacturés. Le porte-parole a également indiqué que par le biais de cette signature, les produits européens seront acheminés désormais en Afrique sans frais de douanes. « Les marchés Africains étant inondés de produits européens moins chers, c’est la mort programmée de tous les producteurs africains, des agriculteurs aux artisans en passant par les petites manufactures et rares usines ». M Gbikpi-Benissan a confié que l’UE a débloqué un montant de 6,5 milliards d’Euros pour garantir la faisabilité de cet accord sur une durée de 5ans. Il a relevé qu’aucun pays technologiquement arriéré ne peut s’industrialiser s’il laisse les produits en provenance des pays développés entrer librement, sans frais de douanes, sur son territoire.
Le Temps/ATOP

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Colombo Kpakpabia est Directeur de publication du journal Le Temps. Il capitalise plus de 20 ans d'expérience dans la presse écrite et audiovisuelle. Colombo axe son travail sur la recherche et l'efficacité. Contact Email: colombock@gmail.com

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