Selom Klassou : L’opposition voulait imposer son diktat

Selom Klassou, vice-président de l’Assemblée nationale et chef des députés UNIR au dialogue pouvoir-opposition accuse « ceux d’en face » d’être responsables de l’échec du dialogue. Apparemment le parti au pouvoir s’est braqué sur la question de la limitation du mandat présidentiel:

KLASSOU

Unir a dit que les conclusions proposées par le Cadre permanent de concertation et de dialogue-Rénové (CPDC-Rénové) constituent la bonne base de discussions. Elle va loin pour dire qu’il faudrait qu’on examine avec attention et sans passions les propositions du CPDC relatives à ce sujet. Les gens disent qu’ils veulent la limitation avec application immédiate, affirme le député du Haho.

Pour vice-président de l’Assemblée nationale, c’est l’opposition qui porte la responsabilité de l’échec en voulant  » la limitation pure et simple du mandat présidentiel avec application immédiate« .

Cependant, l’ancien ministre de la culture ne parle que du point sur lequel les partis de l’opposition, notamment l’ANC et l’ADDI, ne voulaient pas céder, à savoir la durée et la limitation du mandat présidentiel, qui ne concerne que Faure Gnassingbé. Il manque d’évoquer d’autres points à l’ordre du jour. En réalité, le camp présidentiel et son allié de l’UFC, en mettant en avant les résultats du CPDC-Rénové comme base des discussions, attendaient surtout punir l’opposition d’avoir boycotté les travaux du CPDC.

Il y a 12 points suivants à l’ordre du jour:

1-    Le régime politique

2-    La nomination et les prérogatives du Président de la République ;

3-    Les conditions d’éligibilité du Président de la République ;

4-    La durée et la limitation du mandat présidentiel ;

5-    L’institution d’un sénat ;

6-    La réforme constitutionnelle ;

7-    Le mode de scrutin pour toutes les élections ;

8-    L’amélioration du cadre électoral (CENI et ses démembrements, découpage électoral, financement public des partis politiques, des candidats et des délégués dans les bureaux de vote, statut de l’opposition, chambre administrative et la cour suprême, etc.) ;

9-    Les élections locales ;

10-   La Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC) ;

11-   Le Caractère républicain de l’armée ;

12-   Les mesures d’apaisement du climat politique (sécurité des militants des partis politiques, libération des personnes détenues et annulation des poursuites dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé, libération des condamnés dans l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat, désignation des chefs traditionnels).

Il n’y a eu aucun accord sur ces points et le représentant du Gouvernement, Gilbert Bawara, ministre en charge de la décentralisation, a carrément dit pendant les discussions que le pouvoir n’organisera jamais des élections locales.

 

 

 

 

A propos Komi Dovlovi 1013 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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