Agriculture : Le Togo entreprend de produire du cacao bio

La campagne de renouvellement et de création de cacaoyers pour la production du cacao bio a été lancée le 16 mai à Agomé Tomégbé à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Kpalimé. Cette initiative est financée par GEKAO, une structure d’assistance à travers le Fonds Suisse. Les initiateurs prévoient pour l’année en cours la mise en terre de 45000 plants de cacaoyers dans 19 localités de la zone de cacao par 535 producteurs. Cette action s’inscrit dans le programme d’accompagnement des producteurs de cacao bio pour l’amélioration de la productivité et la création de partenariat avec les clients et les consommateurs. Il est question de réfléchir à l’approche de chaque saison sur l’amélioration de la qualité du cacao. Ceci apporte aux producteurs une valeur ajoutée non négligeable car le prix du cacao bio est frappé d’un coefficient de majoration par rapport au prix du cacao ordinaire produit généralement dans ces zones. Les producteurs sont ainsi invités à accroître leur rendement et à améliorer la qualité du produit mis sur le marché. En fait la qualité du cacao bio requiert des exigences culturales, environnementales et des pratiques d’usage qui vont de l’écabossage à l’exportation. Il est conseillé de respecter scrupuleusement des exigences pour espérer une qualité pour le cacao bio togolais en instance. L’amélioration de la productivité passe par le renforcement de capacité des producteurs, la production de jeunes plants, le traitement des plantations contre le pourrissement des cabosses. Elle est assurée sur le terrain par « Cacao Bio-Togo » (CAB-Togo). A l’occasion des jeunes plants et des pulvérisateurs ont été offerts aux producteurs par le directeur de GEKAO, Nicolas Carbonell,
Les producteurs n’ont pas rejeté le projet d’un cacao bio au Togo mais quelques uns ne cachent pas leur scepticisme car ils se rappellent l’aventure avec la SRCC, Société de Rénovation du Café et du Cacao dans les années 80. Les paysans n’avaient découvert l’arnaque que plus tard. La société avait coulé et ses supposés avantages de rente avec. Les paysans ont remplacé les vastes champs de caféiers et de cacaoyers par des cultures vivrières. Déçus !
Le Temps
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Colombo Kpakpabia est Directeur de publication du journal Le Temps. Il capitalise plus de 20 ans d'expérience dans la presse écrite et audiovisuelle. Colombo axe son travail sur la recherche et l'efficacité. Contact Email: colombock@gmail.com

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