Lawson Nicolas : Il n’y aura pas de dialogue entre pouvoir et opposition sur les réformes

Lors de son passage sur le 12-13, une émission sur Nana FM (12h-13h) ce dimanche 13 avril, Lawson Nicolas, président du Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR), affirme que l’opposition perd son temps à vouloir d’un dialogue politique. Car ce dialogue n’aura pas, à en croire M. Lawson. La raison est simple :  l’UNIR et l’UFC, son allié au gouvernement, n’en veulent pas. Difficile dans ce cas d’aboutir à un consensus.

Pour M. Nicolas Lawson, l’opposition perd du temps et de l’énergie sur ce point  du dialogue, à quelques mois de la présidentielle. Le président du PRR pense qu’on pourrait au moins  commencer à partir du consensus obtenu au CPDC-Rénové, consensus que rejette le Collectif Sauvons le Togo (CST), et qui prévoit certaines avancées en ce qui concerne le mandat présidentiel et certaines réformes.

La situation aurait pu être autrement si l’Accord politique global (APG) avait été ratifié par l’Assemblée nationale, selon M. Nicolas Lawson, qui rappelle le contenu de sa lettre écrite il y a deux semaines au président de l’Assemblée nationale. «Si les accords n’engagent que les signataires, dans ce cas certains partis ne sont pas concernés par l’APG et ses implications», déclare M. Nicolas Lawson, qui note ni l’UNIR, ni l’ANC n’ont signé cet accord. Une ratification par le parlement, l’APG serait devenu une loi et donc applicable à tout le monde. Notons que la CPP également est favorable au débat à l’Assemblée nationale sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles.

Nicolas Lawson, président du Parti du renouveau et de la rédemption (PRR)
Nicolas Lawson, président du Parti du renouveau et de la rédemption (PRR)

Revenant à la question du développement, M. Lawson, avec des chiffes à l’appui, a montré que le gouvernement actuel manque de vision pour diriger le pays. Pour lui, c’est le développement qui amène la démocratie et non le contraire, et peu lui importe que ce pays soit dirigé par Faure Gnassingbé. L’important c’est de savoir qui veut faire quoi pour ce pays. Reprenant la citation de Deng Xiaoping-  » Peu importe qu‘un chat soit noir ou blanc, pourvu qu‘il attrape les souris », il avance que l’essentiel c’est ce que fait Faure Gnassingbé pour que les Togolais puissent régler leurs problème d’éducation, de logement, et d’alimentation. Mais incapable de réaliser le bonheur de ses propres populations, pour lui Faure Gnassingbé est dans ce cas  » un mauvais chat  » qui doit être renvoyé !

L’essentiel est que le gouvernement arrive à régler les problèmes d’éducation, d’alimentation, de quotidien des Togolais. Que ce soit Faure Gnassingbé ou non. Comme dit Den Xiaoping, qu’importe que le chat soir noir ou rouge, l’important est qu’il arrive à attraper une souris. Et c’est ce que nous reprochons à Faure Gnassingbé, c’est une mauvaise souris.

 

A propos Komi Dovlovi 1013 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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